L’opération a consisté en la modernisation des systèmes de comptages des volumes d’eau sur le territoire du canal de la Bourne.

Le territoire du Canal de la Bourne

Le SID gère l’exploitation d’un canal historique, le canal de la Bourne qui a pour vocation l’adduction en eau d’irrigation sur le territoire de 26 communes.

Le canal de la Bourne a trouvé son plein essor avec le développement de l’agriculture dont il devient un outil indispensable. En effet, il permet de répondre à une forte demande saisonnière de l’agriculture, arboriculture ou céréalière avec l’appoint devenu indispensable des puisages réalisés dans l’Isère et dans le Rhône ainsi qu’à un besoin d’arrosage des jardins des particuliers. En période « hors saison », l’eau est utilisée pour produire de l’électricité.

Avec ses quarante-six kilomètres de long (hors réseau de canaux secondaires et tertiaires), sept aqueducs, soixante-sept ponts, seize tunnels, le canal de la Bourne est un ouvrage immense. Il court la campagne « en eau » ou au « chômage » selon les saisons et marque discrètement le paysage.

Ses eaux circulent par gravitation ou sous pression, à ciel ouvert ou en conduit.

Dans la plaine de Valence, deux canaux secondaires et quelques canaux tertiaires existent encore, mais la plus grande part de la distribution est assurée par le réseau sous pression (longueur totale : plus de 1000 km). Ce réseau est mis en eau par 32 stations de pompage.

A chaque point clé du réseau, un automate joue une fonction de contrôle et de régulation, et toutes les informations, pour l’ensemble du réseau, sont collectées et centralisées par un superviseur. Aussi, les débits entrants dans le canal et pompés dans les autres ressources que sont l’Isère et le Rhône sont mesurés depuis des décennies.

La prise d’eau du canal de la Bourne se fait à l’aide du barrage d’Auberives-en-Royans situé sur la Bourne.

Le barrage a été construit en 1877-78 après autorisation par décret du Président de la République le 1er Juin 1875. Par convention signée le 4 septembre 1933, l’Etat Français a confié la gestion de cet aménagement au Syndicat (Ex-Syndicat Intercommunal du Canal de la Bourne).

Il permet d’alimenter le canal principal avec un débit maximum de 7 m³/s (volume dérivé et autorisé par le Cahier des Charges approuvé par la loi du 21 Mai 1874, modifié par la loi du 22 Juillet 1887 et l’additif annexé à la loi du 21 Mars 1913).

Le synoptique suivant schématise le réseau d’irrigation du Territoire du Canal de la Bourne :

Objectif

L’équipement/modernisation en débitmètres de certaines stations de pompage et maillages situés sur le réseau du territoire de la Bourne présente un double intérêt :

Le mode de calcul des volumes prélevés sur la rivière Bourne afin d’effectuer la déclaration pour la redevance prélèvement de l’Agence de l’Eau a été réactualisé. Désormais, il est nécessaire de connaître avec exactitude les volumes prélevés par les stations prélevant directement dans le canal.
Ces équipements/modernisations permettront de mieux maîtriser les volumes distribués par réseaux et secteurs et ainsi de réaliser des économies d’eau.

Ainsi 9 stations et 9 maillages ont été concernés par cette opération. Le planning de réalisation s’est étendu jusqu’à 2023.

La fourniture a été assurée par le marché cadre du SID qui comprend 7 lots et qui a été notifié en novembre 2017.

Les lots et entreprises concernés par le présent dossier ont été les suivants:

LOT 1 -> ELECTROSTEEL : Canalisations en fonte (et pièces de raccordement) pour des diamètres de 60 à 1000 mm
LOT 2 -> BAYARD : Appareillages de Robinetterie et Fontainerie pour des diamètres de 60 à 1 000 mm
LOT 3 -> KROHNE : Débitmètres et débitmètres autonomes

La pose a été assurée par l’entreprise CARAYON (marché notifié en décembre 2018).